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Adriaen Frans BOUDEWIJNS (1644-1711)

Adriaen Frans Boudewijns, A landscape with a farm house and two figures, a fortified village seen beyond, mid-17th-early 18th century (New York, The Metropolitan Museum of Art).

Adriaen Frans Boudewijns est baptisé en 1644 à l’église Saint-Nicolas de Bruxelles. Il est l’ainé d’une famille de 6 enfants. Il est d’abord formé chez Ignace van der Stock, artiste bruxellois, où il apprend la technique de la gravure et de la peinture de paysages. Devenu officiellement peintre en 1665, Boudewijns se rend à Paris, un lieu prisé pour les arts grâce au mécénat de Louis XIV. Il se met alors au service de Adam-François Van der Meulen, artiste réalisant les œuvres de batailles du roi soleil, et dont l’influence sera déterminante dans ses scènes de paysages.

Détails et minutie, deux maitre-mots

Adriaen Frans Boudewijns se fixe à Paris pendant 10 années, au cours desquelles il réalise des cartons pour les tapisseries des Gobelins ainsi que des gravures inspirées du travail de Van der Meulen. En 1676-1677, il est de retour à Bruxelles et devient doyen de la corporation des peintres, vitriers et orfèvres de la ville. Cette même année, il ouvre son propre atelier et réalise souvent ses peintures en collaboration avec d’autres peintres spécialisés dans les personnages, comme par exemple Pierre Bout. Ses œuvres sont caractérisées par une certaine profondeur et une facture minutieuse. Dans ses gravures et dessins, on remarque aussi une grande minutie dans le tracé et les détails, bien que la main soit parfois légère et hésitante.

A. F. Boudewijns, A landscape with travelers, a ruined building and a fortified town, mid-17th-early 18th century (New York, The Metropolitan Museum of Art).

Le chantre des paysages brabançons

A. F. Boudewijns, Vor dem Kloster (München, Alte Pinakothek).

Boudewijns est surtout connu pour ses vues de villes, mais il réalise également des scènes villageoises et des scènes portuaires. Ses compositions les plus abondantes chantent les beautés du paysage brabançon. Dans ces paysages calmes et paisibles, on retrouve des teintes douces avec des gammes de vert, des touches de jaune dans un ensemble harmonieux et sans excès. L’artiste s’ouvre également au courant de l’italianisme avec des paysages imaginaires de ports méditerranéens. Il meurt en 1711 et est aujourd’hui enterré à l’église Notre-Dame de la Chapelle.

Bibliographie

DE LANNOY, G.

  • 1995-1995, « Un regard neuf sur Adrien-François Boudewijns (1644-1719) et son fils François (1682-1767) », dans Bulletin des Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 1-4 : 125-152.

ROBERTS-JONES, P. (dir.),

  • 1976, Le paysage brabançon au XVIIe siècle : de Breughel le Jeune à d’Arthois, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles : 31-33.

THIERY, Y. – KERVYN DE MEERENDRE, M.

  • 1987, Les peintres flamands de paysage au XVIIe siècle : le baroque anversois et l’école bruxelloise, Bruxelles : 168-171.

Cet artiste est exposé dans le cadre de notre exposition « Une promenade picturale de Dürer à Tiepolo. Quartiers d’été du Musée d’Ixelles ». Plus d’informations ici.

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