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Cornelis Norbertus GIJSBRECHTS (vers 1610/30-vers 1675)

Cornelis Norbertus Gijsbrechts, Trompe l’oeil with studio wall and vanitas still life, 1668 (Copenhagen, Statens Museum for Kunst – SMK).

Cornelis Norbertus Gijsbrechts est un peintre anversois né approximativement vers 1610/1630. Le peintre serait décédé au Danemark ou bien en Pologne vers 1675.

Les années de formation

Nul ne sait qui a été le maître de Gijsbrechts. Son propre père, lui-même peintre, l’a peut-être initié pendant ses premières années. Il semble toutefois s’être inspiré des œuvres de David Bailly, Harmen van Steenwyck et Jan Davidsz de Heem, ce dernier lui ayant sans doute légué son goût pour les « vanités ».  

En 1659, le peintre rejoint ponctuellement la guilde de Saint Luc d’Anvers en qualité de fils de maître. Il n’y reste que très peu de temps puisqu’en 1664, Gijsbrechts se rend à Ratisbonne, puis à Hambourg en 1665, avant d’être appelé à la cour du roi du Danemark en 1668. Il y réalise un grand nombre de trompe-l’œil pour Frédéric III, puis Christian V. L’artiste voyage ensuite en Suède et aurait finalement rejoint la Pologne.

Les vanités et le trompe-l’œil

Gijsbrechts réalise principalement des vanités, en l’occurrence des natures mortes avec des symboles représentant la fuite du temps et la destruction de toute chose. Bien souvent, elles comportent des éléments tels que des crânes ou des squelettes. Grâce à ces œuvres très particulières, il devient expert dans l’art du trompe-l’œil qui vise à impressionner le spectateur. Pour ce faire, il utilise pour ce faire des contrastes d’ombres et de lumières, qui lui permettent d’accentuer le relief et d’exceller dans les effets de perspective.

Malheureusement, Gijsbrechts a été rapidement oublié, bien qu’on lui reconnaisse encore aujourd’hui un grand talent dans sa technique, sa compréhension de la perspective et la manière dont il parvient à capturer les différentes variétés de textures des objets qu’il représente.

Bibliographie

DE LA FUENTE PEDERSEN, E.

  • 2005, « Cornelis Gijsbrecht and the perspective Chamber at the Royal Danish Kunstkammer », dans Statens Museum for Kunst : journal 2003-2004 : 84-107.

MARLIER, G.

  • Mars 1965, « C.N. Gijsbrechts, l’illusionniste », dans Connaissance des Arts 145 : 96-105.

S.A.

  • 1973, « Cornelis Norbertus GIJSBRECHTS », dans LEWIS, F., A dictionary of Dutch and Flemish flower, fruit, and still life painters: 15th to 19th century, Leigh-on-Sea, Lewis.

Cet artiste est exposé dans le cadre de notre exposition « Une promenade picturale de Dürer à Tiepolo. Quartiers d’été du Musée d’Ixelles ». Plus d’informations ici.

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