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Pieter BOEL (1622-1674)

Conrad Lauwers, Portret van Pieter Boel, 1649-1685 en/of 1662 (Amsterdam, Rijksmuseum).
P. Boel, Honden jagen een zwijn, c. 1650-c. 1674 (Amsterdam, Rijksmuseum).

Pieter Boel est baptisé le 10 octobre 1622 à la cathédrale d’Anvers. Son père, Jan Boel, graveur et éditeur lui enseigne la technique de la gravure. Jan Fyt aurait peut-être ensuite pris le relais. Pieter Boel lui aurait alors emprunté ses constructions iconographiques singulières, notamment les agencements des scènes de chasse.

Comme son maître, Pieter utilise en effet le clair-obscur, mais le combine avec des coloris très marqués. Il s’en inspire également au niveau de sa technique de pinceau, vigoureuse, qu’il ne parvient cependant pas à égaler.

Un peintre en voyage

Pieter Boel aurait séjourné en Italie entre 1641 et 1649, où il réside notamment à Gênes chez son oncle Cornelis de Wael. Il retourne ensuite à Anvers où il est reçu à la guilde de Saint Luc comme franc-maître en 1650. C’est finalement à Paris qu’il se fixe définitivement, jusqu’à la fin de sa vie. Dans cette ville, il fait partie d’un groupe de peintres au service de Le Brun et réalise des cartons pour les tapisseries de la manufacture des Gobelins. Il est également peintre ordinaire du roi à partir de 1669.

P. Boel, Pauw en andere dieren, c. 1657 (Amsterdam, Rijksmuseum).

La chasse pour sujet privilégié

Connu essentiellement pour ses natures mortes et ses « retours de chasse », Pieter Boel réalise des œuvres de grandes dimensions. Il recherche avant tout à reproduire la vivacité et la fraicheur des peaux et textures, au point de rendre les animaux chassés presque vivants.

Les teintes à la fois chaudes et froides sont utilisées, chez lui, de manière équilibrée. Sa facture est vigoureuse et large, tandis que l’emploi de la matière grasse lui permet d’obtenir des effets d’empâtement. L’artiste insère régulièrement des instruments de musique dans ses natures mortes, particularité assez rare dans l’école flamande. Il meurt en 1674 à Paris et est aujourd’hui enterré à l’église Saint-Hippolyte.

Bibliographie

FOUCART-WALTER, E.

  • 2001, Pieter Boel : 1622-1674 : peintre des animaux de Louis XIV, Paris.

GREINDL, E.

  • 1983, Les peintres flamands de nature morte au XVIIe siècle, Sterrebeek : 112-116.

MALLORY, N. A.

  • 1995, La pintura flamenca del siglo XVII, Alianza : 305.

Cet artiste est exposé dans le cadre de notre exposition « Une promenade picturale de Dürer à Tiepolo. Quartiers d’été du Musée d’Ixelles ». Plus d’informations ici.

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